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Monday 26 September 2011

Makassib de la "Dream Team" gouvernementale

Le gouvernement du Maroc, qui a le mot « Échec » désormais gravé sur le front, en a surpris plus d’un avec cette initiative visant à glorifier son bilan et ses prétendues grandes réalisations. Il se permet ce triple-salto-arrière en faisant usage d’un grossier trucage de chiffres. Plusieurs blogueurs marocains ont d’ailleurs démonté pièce par pièce les chiffres annoncés mais ce serait bien de revenir sur la composition même de ce gouvernement. Comment une équipe de « loosers » qui prend ses ordres du cabinet royal peut s’attribuer une quelconque réalisation digne d’être citée ? Ce serait pénible et inutile de s’attarder sur chacun des pions du gouvernement mais faisons connaissances avec ses « poids lourds »…

Abbas El Fassi, Chef du Gouvernement

Abbas El Fassi est probablement le premier ministre le plus minable de l’histoire du Maroc. Il a le charisme d’une serpillière. Si sa nomination au poste de premier ministre, soi-disant respectant les règles « démocratiques », était une gifle adressée aux marocains. Elle a carrément été un crachat aux visages des victimes de l’affaire "Ennajat". Cette triste histoire a été à l’origine du suicide d’au moins quatre des victimes. Dans cette affaire Abibbis a fait preuve d’une incompétence et d’une malhonnêteté absolue. Pour ajouter l’insulte à l’injure, aucune excuse, sanction ou démission. Bien au contraire! Confirmation s’il en fallait une que les gaffes des fidèles serviteurs du trône aussi grosses soient-elles ne sont jamais sanctionnées pourvu qu’elles soient envers le peuple et non envers le roi. Un haut responsable, aussi compétent soit-il, peut se retrouver du jour au lendemain muté à Figuig ou Zagora pour une minuscule erreur de protocole. Par contre un ministre qui engage la garantie et la responsabilité de l’état dans une des plus grosses escroqueries de l’histoire du royaume et maintenu dans ses fonctions, pire encore, promu ministre d’État et même parachuté premier ministre quelques années plus tard. En 2003, au Portugal, un ministre a été contraint de démissionner seulement parce que sa fille aurait eu un passe-droit (assez discutable) pour entrer à l’université. Chez nous, le mec, distribue des hauts postes à tout son clan, cautionne un vol qualifié contre 30000 jeunes « fils du peuple » et qu’est-ce qu’on en fait ? On lui donne une promotion. Si cela n’est pas du foutage de gueule…

On ne peut tourner cette petite page de Abbas El Fassi sans mentionner que notre monument national de la honte fait des déclarations qui l’ont entrer par la grande porte dans l’histoire de la servitude volontaire. Exemples :



  • « Je soutiens Sa Majesté le roi, quoi qu’il décide »   
  • « Mon seul programme, c’est le discours du trône » 
  • « Sa Majesté m’a prodigué des conseils et des orientations que je respecterai à la lettre » 
  • «Il n'y a pas d'événements à Sidi Ifni»
Faut-il s’attendre à une quelconque réalisation d’une équipe dirigée par un clown de ce calibre ? C’est à se demander si le roi ne l’a pas placé à ce poste pour nous distraire des vrais enjeux…

La seule réalisation à mettre à l’actif de Abbas El Fassi est le fait d’avoir pistonné les membres de sa famille tout au long de sa carrière afin qu’ils décrochent les plus hauts postes étatiques. Le dernier en date est son fils, Abdelmajid Fassi qui à peine 24 ans a été nommé directeur d’une chaine de télévision marocaine!!

Mohamed El Yazghi : Ministre d'État

Ou plutôt ministre chargé de rien. Le parfait exemple de ceux qui ont décidé de souiller la mémoire et les sacrifices de leur parti pour des avantages matériels personnels. Par son rôle de simple figurant au gouvernement il insulte l’histoire de l’USFP. Il ne fait rien de bien utile pour le pays. Son agenda n’est d’ailleurs publié nulle-part. On n’entend parler de lui qu’une ou deux fois par année pour des missions ultra-négligeables dans le fin fond de l’Afrique : Représenter le Maroc aux festivités marquant le 50ème anniversaire de l’indépendance du Burkina-Faso, représenter le Maroc à la cérémonie de proclamation de l’État du sud-soudan ou à l’investiture du président du Bénin, etc. Avec cette ridiculisation permanente et cet attachement à tout prix à une participation sans valeur au gouvernement, M. El Yazghi est un des artisans de la mort (en cours de l’USFP). Ces jours-ci M. El Yazghi bataille très fort au sein de son parti, non pas pour bâtir un programme digne d’un grand parti de gauche ou pour établir la stratégie qui permettra de gagner les prochaines élections…non, non, non… c’est plutôt pour assurer une “Tazkiya” (investiture) à son fils dans une des circonscriptions électorales en vue des prochaines élections législatives…   

Mohand Laenser : Ministre d'Etat

Un autre ministre chargé de rien. Lui aussi représente le Maroc aux grandes cérémonies africaines. Les investitures des présidents centre-africain et tchadien sont les dernières en date. Ce libéral conservateur, a saisi la première occasion que le cabinet royal lui a tendue pour être ministre (chargé de rien) transférant du jour au lendemain son parti de l’opposition à la coalition gouvernementale. Quelles affinités idéologiques ou politiques partagent le MP (Mouvement Populaire, parti de M. Laenser) avec d’autres partis de la coalition gouvernementale comme l’USFP ou le PPS? Aucune. En réalité, il y en a une : La course aux privilèges. Résumons : à part vivre et voyager aux frais des contribuables, M. Laenser, à l’instar de M. El Yazghi, ne fait rien de bien utile pour le pays.

Khalid Naciri : Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement 
C'est le roi du ridicule. Même si le ridicule n’a jamais tué personne, il va finir par venir à bout de Khalid Naciri. Ce porte-parole de la calomnie et porte-étendard de l’hypocrisie ne recule devant rien pour défendre, par le mensonge, les bassesses du Makhzen. Son éloquence et son acharnement à nier les violations des droits de l’homme, à défendre la censure, les saisies illégales de journaux, les arrestations et autres condamnations de journalistes nous ont presque fait oublier son prédécesseur. Pour lui, les rôles sont carrément inversés. C’est le brave Makhzen qui se fait attaqué par une marée de nihilistes. Mais tonton Naciri en bon communiste sincère et soucieux des intérêts de la nation invite « les hommes et femmes des médias, y compris les nihilistes sincères, à s’y joindre. Osons le mot, c’est d’une véritable refondation qu’il s’agit, pour ouvrir une nouvelle page dans le cursus historique de ce pays. Le Maroc vaut bien ça. ». Ya salaaaaam ! Chers amis blogueurs et journalistes nihilistes, joignez-vous à l’armée de n3am-sidi-istes. Parce que vous le valez bien… J’en ai presque les larmes aux yeux.

Revenons à l’essentiel : Au sujet du centre de détention et de torture de la DST à Temara M. Naciri affirme « avec beaucoup de force et d’énergie qu’il ne s’agit pas d’un lieu de détention secret (...). C’est une légende qui n’a que trop duré ». Et les témoignages des victimes ? De simples fabrications médiatiques ourdies par les ennemis du royaume.

Les manifestations du mouvement 20 février pour la démocratie et la dignité ? Ce sont les « Islamistes et gauchistes (qui) phagocytent le mouvement du 20 Février ». Et les jeunes dans tout ça? Des naïfs qui se laissent manipuler. M. Naciri vous informe que le Maroc va bien. Le Maroc est démocratique et est loin des turbulences du printemps arabes.

Alors M. le ministre, pourquoi une nouvelle constitution si tout est rose dans le plus pays du monde ? Eh bien c’est parce qu’après « 11 ans de règne il était évident que le Roi Mohammed VI avait besoin d'une constitution ». aaaaah c’est lui qui avait besoin d’une nouvelle constitution! Selon la logique nacirienne, les 33 millions de marocains ne méritent même pas les miettes que la nouvelle constitution veut bien leur accorder. Non. Même pas. Marocains, Marocaines, vous n’avez rien compris. C’est le roi qui avait besoin de changer son habit constitutionnel… pour son propre plaisir.

Cet usurpateur, communiste royaliste, qui joue au donneur de leçons n’a évidemment eu aucune gêne pour aller menacer un policier pour qu’il libère son fils des menottes. Ce dernier venait tout juste d’agresser à l’arme blanche un citoyen en pleine rue. M. Naciri pense, à juste titre, que la loi ne s’applique pas à l’élite makhzanienne du pays.

Taieb Fassi Fihri: Ministre des Affaires étrangères et de la coopération

Comme bien d’autres domaines, la diplomatie au Maroc n’est pas l’affaire du gouvernement. Elle fait partie de la multitude de prérogatives exclusives du palais. Il est donc, inutile de rendre le ministre responsable à lui seul de toutes les mauvaises décisions qui ont été prises.

Depuis le temps de Hassan 2, la diplomatie marocaine n’a jamais été super-compétente mais sous l’ère du ministre actuel, les déboires se sont accélérés. Rappeler un ambassadeur ou couper les relations diplomatiques avec un autre pays est un acte qui ne devrait arriver que dans des cas graves. La diplomatie marocaine semble prendre cela à la légère. C’est à se demander si au ministère et au cabinet royal on croit que c’est en coupant les relations diplomatiques avec les autres que nous allons régler les différents:

  • Rappel de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal en 2007 : Affaire qui avait surpris tout le monde sachant que le Sénégal a toujours été un des rares alliés du Maroc en Afrique. Évidement que cette décision stupide n’appartient pas au ministre mais sa responsabilité est complètement engagé dans la détérioration des relations entre les deux pays avant et après cette crise.
  • Rappel de l’ambassadeur du Maroc en Iran : Encore une décision stupide prise en solidarité avec le Bahreïn, pays qui a rétabli pleinement ses relations avec l’Iran quelques semaines plus tard!
  • Fermeture de l’ambassade du Maroc au Venezuela : Décision prise officiellement pour protester contre le soutien du Venezuela au Polisario. Ce soutien est réel et bien connu mais rien n’avait changé dans les mois qui ont précédé la décision marocaine et aurait justifié un acte aussi radical.
Il est évident que M. Fassi Fihri et ses patrons du cabinet royal ne sont pas si imbéciles pour prendre des décisions aussi bêtes. Ces décisions ne servent en rien les intérêts du Maroc. Il faut alors se demander quels agendas elles servent afin de comprendre si la diplomatie marocaine est gérée selon les intérêts du Maroc ou selon les intérêts de quelqu’un d’autre… On peut aussi se demander si avec ces réactions quasi-allergiques, notre diplomatie n’essaye pas simplement de de masquer ses propres échecs.

L’affaire publique la plus croustillante de M. Fassi Fihri est à mettre au crédit de son épouse Fathiya Tahiri. Épisode qui la met en vedette en compagnie de l’épouse de l’ancien ambassadeur du Maroc en Italie, M. Benabdellah. Apparemment, Mme. Fassi Fihri et Mme. Benabdellah se voue une haine et un mépris mutuels qui ont atteints leurs paroxysme lors d’un évènement mondain en Italie. Un regard méprisant, une insulte et voilà que la réputation du pays est trainée dans la boue par deux femmes qui placent leurs orgueils à la mauvaise place. Les deux épouses se seraient même venues aux mains pour solder leurs comptes. Cette histoire a tué dans l’œuf toutes les ambitions d’une carrière diplomatique paisible du camarade Benalbdellah et c’est tant mieux. Ses amis du PPS avaient besoin de lui...

On ne peut parler de Taieb Fassi Fihri sans parler de son fils Brahim Fassi Fihri. Le jeune homme est le fondateur du Think Tank Amadeus, célèbre pour avoir invité la criminelle de guerre Israélienne Tzipi Livni à un de ses évènements quelques mois seulement après la « fin » du massacre Israélien à Gaza. Voyant la grogne monter au Maroc, Fassi Fihri junior avait même eu le culot de nier que Livni était invitée, avant qu’on ne réalise qu’elle était bel et bien arrivée Tanger faire l’apologie des crimes du gouvernement extrémiste d’Israël. Le petit Fassi prend les marocains encore une fois pour des moutons quand il affirme que son institut, son événement annuel MEDays, les invités, etc. tout cela c’est lui, sans intervention aucune de papa ni du clan Fassi... wai wai...

Un autre truc qui irrite beaucoup de gens avec M. Fassi Fihri est son anglais. Comment est-ce possible qu’un diplomate de carrière et ministre des affaires étrangères d’un pays prétendument ouvert sur le monde, ait un niveau et un accent aussi mauvais dans LA langue de la diplomatie internationale ?

Salaheddine Mezouar: Ministre de l'Économie et des finances

C’est lui qui a été hué par des jeunes que son parti avait invités à un évènement partisan en leur promettant un repas! Quand le RNI n’a pas tenu sa promesse, les jeunes n’étaient pas très contents et des bouteilles ont volé dans la salle.

Que dire de Salaheddine Mezouar ? Un incompétent à un poste stratégique ? De petit cadre de la Régies d'Eau et d'Électricité de Rabat, à un des ministères les plus sensibles du pays, ce natif de Meknès en a fait du chemin. Son principal fait d’arme politique a été d’obéir aux ordres d’El Himma en organisant un putsch contre l’ancien président du RNI, Mostafa Mansouri.

Revenons à sa fonction de ministre puisque c’est cela qui nous intéresse aujourd’hui. M. Mezouar a donné une entrevue récemment au quotidien marocain “Les Echos”. Ses réponses sont indignes d’un étudiant à la fac en première année Économie. Mais ne jugeons pas notre ministre des finances à la base d’une seule entrevue ou de quelque commentaire saugrenu liant la Harira (soupe traditionnelle marocaine) aux soubresauts de la bourse de Casablanca.

Attardons nous sur des choses plus sérieuses : M. Mezouar continue à vendre les bijoux de la famille pour financer le panier d’épicerie de l’état et le train de vie de ses principaux bénéficiaires. La dernière tentative en date est le projet de mise en vente de 7% du capital du Maroc Telecom, une des entreprises les plus rentables du pays. Mais abandonnera-t-il cette idée face au levier de bouclier que cela a suscité ? Tant que M. Le ministre n'a pas encore déposé son projet de loi, on en saura rien.

Ce qui a été dit pour Fassi Fihri vaut aussi pour Salaheddine Mezouar. Les décisions importantes se prennent ailleurs. Les arbitrages entre investissement et réduction de la dette, croissance ou réduction du déficit, etc. sont décidés ailleurs. Sinon, comment aurait survécu un gouvernement composé de partis politiques aux idéologies économiques diamétralement opposées ?

Pour rendre leurs rôles de figurants plus piquants, M. Mezouar et M. Abbas El Fassi viennent de nous jouer une scène complètement inattendue. Sans crier gare, ils ont retiré l’examen par les deux chambres de la Loi de finances 2012 prévu la semaine dernière. Bien malin celui qui peut avancer une explication

Yasmina Baddou : Ministre de la Santé

Avec Yasmina Baddou, un scandale n’attend pas l’autre. Il faudrait probablement des pages et des pages pour dire tout le mécontentement des marocains envers cette autre ministre du clan Fassi. Alors essayons d’être brefs et concis… L’état lamentable du secteur de la santé au Maroc n’est un secret pour personne. Les hôpitaux publics gangrenés par la corruption, manquent cruellement de moyens et de discipline. Le réseau de santé public dans son ensemble est dans un triste état. Le réseau privé a toute la liberté pour charcuter et escroquer les marocains comme bon lui semble et ce ne sont pas les quelques fermetures de cliniques privées annoncées dernièrement qui vont y changer quoi que ce soit. Il est vrai que tout cela n’est pas la faute de Mme. La ministre. En tout cas pas toute seule. Ceci est le résultat d’une gestion calamiteuse des administrations publiques au Maroc en général. Mais qu’a-t-elle fait pour redresser la situation depuis sa nomination il y a 4 ans ? On ne trouve pas grand-chose à se mettre sous la dent. Ses réalisations sont médiocres, sinon inexistantes, mais ses déclarations sont celles de quelqu’un qui est en train de révolutionner la politique et le secteur de la santé au Maroc. Sauf que personne n’a encore rien vu. Cette vidéo résume bien les contradictions de Mme. La ministre.

Grâce aux vidéos largement partagées par la communauté des internautes marocains, les fous rires, les réponses creuses et le niveau en arabe de Mme. Baddou sont entrés dans les annales du parlement marocain.

Moncef Belkhayat : Ministre de la Jeunesse et des sports

Dans ce gouvernement, un clown nous fait oublier un autre. Mais quand on aborde les membres du gouvernement on a généralement hâte d’arriver à M. Belkhayat. Le ministre du « Dénigrement de la jeunesse et et de la Marchandisation du Sport » à une place particulière dans le cœur des internautes marocains au point qu’on lui a trouvé un joli surnom assez affectif : “Moul detay” (vendeur de cigarettes au détail,en référence au fait que M. Le ministre de la jeunesse et du sport possède une entreprise de distribution de cigarette!). Même si Khalid Naciri n’a ni l’envie ni les connaissances pour venir se chamailler avec les marocains sur twitter et facebook, le Makhzen peut dormir tranquille, Ssi Moncef tient le fort. Ses sorties au sujet du mouvement du 20 février, accusant les jeunes de connivence avec l’ennemi sont un bon indicateur de la grandeur de cet esprit! Depuis cette déclaration grandiose, les interventions de M. Le ministre font l’objet d’une attention particulière de la part des nihilistes de ce pays.

Dans ce gouvernement Moncef Belkhayat n’est pas une exception. Ses scandales sont nombreux mais comment a-t-il fait pour atterrir à un poste si important ? Tout d’abord c’est un protégé de Mounir Majidi, ensuite… ensuite quoi ? Vous vous attendiez vraiment à une suite ? Et bien il n’y en a pas de suite. Dans le Maroc d’aujourd’hui, être le protégé de Majidi, d’El Himma ou faire partie du clan El Fassi suffit largement à garantir les meilleurs postes de l’état. Le reste s’arrange. Dans le cas de M. Belkhayat, une transhumance politique par-ci, une non-élection par là et le tour est joué.

Citons quand même les 2 affaires majeures du règne de M. Belkhayat dans ce ministère :

Il y a l’affaire du marché attribué à Bull Maroc, entreprise dirigé par un des proches du ministre sans appel d’offre. En fait, il y a eu appel d’offre mais bien après que Bull Maroc ait été choisie et même annoncée comme l’entreprise qui a décroché le marché. Si vous n’avez pas encore compris je vais vous faire un dessin : L’appel d’offre était pour la forme seulement.

Ensuite, il y a la fameuse A8gate qui a défrayé la chronique il y a quelques semaines. Il s’agit de la publication d’un contrat de location d’une voiture de luxe (A8) pour les besoins du ministre, à un prix de location mensuel qui dépasse l’entendement, 90.000 par mois sur un contrat de 36 mois.

Qu’en est-il de réalisations ? eeeuh On peut citer la victoire du Maroc contre l’Algérie par 4 buts à 0 ? Ah non, ce n’est pas vraiment lui ça! Les nouveaux stades (Marrakech, Tanger, Agadir, Casablanca) ? Non plus. Il faut continuer à chercher alors…

Driss Lachgar: Ministre chargé des relations avec le Parlement

Ce n’est ni un ministère important, ni un ministre qui fait des vagues mais c’est un cas très révélateur du fonctionnement de la politiques du Maroc. M. Lachgar est un des dirigeants de l’USFP mais il n’avait pas été inclus dans la distribution de postes ministériels lors de la formation du gouvernement El Fassi. C’est un mec intelligent. Il s’est débattu et lors du mini remaniement de 2010, il a réussi à décrocher un poste tout seul, sans l’aide de personne, comme un grand. Sa stratégie? Faire de la surenchère en prônant le retour de l’USFP à l’opposition et en faisant semblant de vouloir s’allier avec l’ennemi PJDiste. Ça a fonctionné. Il a obtenu le poste, et les avantages qui viennent avec. C’est tout ce qui l’intéresse d’ailleurs. Il a aussi servi de rappel à l’ordre à tous ceux qui commençaient à oublier la réalité de la politique au Maroc en pensant qu’une alliance entre partis politiques « majeures » pourrait avoir la moindre ambition de faire contrepoids au pouvoir absolue du roi. M. Lachguar était le chef de fil de discussions entre l’USFP et le PJD pour une éventuelle alliance. Le rapprochement même éphémère a été coupé net quand le palais a rappelé M. Lachguar à son service en lui offrant ce poste du ministre.

La liste des ministres est encore longue et il est difficile de couvrir les grandes réalisations de cette « dream team » en un seul billet….


2 comments:

  1. Arrêtez avec ces critiques qui n'ont pas de sens. Laissez les gens travailler en paix.

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  2. De toute façon la chose la plus facile c'est la critique.
    Maintenant qu'est ce qu'il fera, notre cher blogeur qui bien évidement doit être parfait ?

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